Au commencement, il y a le gribouillage. Niveau technique de dessin, ça s’apparente au griffonnage de téléphone. J’ai fait un petit effort pour réagencer le tout et que ça tienne dans un rectangle (environ A5).J’ai ensuite reporté le dessin sur la plaque. C’est là qu’on voit qu’avec une petite couche de peinture blanche avant le transfert, on voit quand même mieux! Sur lino gris, on a pas le problème mais après être passé plusieurs fois de l’un à l’autre, je préfère définitivement le brun (certes plus dur mais moins friable.. qu’en pensez-vous?).
J’ai oublié de vous dire que j’ai choisi d’imprimer ce motif en 2 couleurs. La haut, vous ne voyez que le dessin de la plaque « feuilles ».Il est interdit de se moquer de mon fusain. Il a été sélectionné pour trôner dans l’atelier car c’est la seule de mes plantes qui, pour une raison indéterminée, ne grandit pas.Premier encrage de la verdure avec une encre à l’eau.Vous voyez ci-dessous l’encrage de la plaque « fleurs » pour un premier essai d’impression. Continuer la lecture de Déclinaisons d’un motif végétal
Archives par mot-clé : linogravure
Hybride de Chardon et de figuier…
Deuxième épisode de la saga « j’imprime et je couds »!
Je suis partie de la forme des feuilles de figuier pour arriver à ce dessin à mi-chemin de la plume d’oiseau imaginaire :J’ai utilisé du papier carbone pour ne reporter que les traits principaux de la feuille : Après avoir redessiné les détails de la feuille au feutre, c’est parti pour la gravure :J’ai ensuite découpé un support en contreplaqué sur mesure :En ce qui concerne le patron, après ma légère brouille avec Mme Burda, j’ai préféré choisir la sécurité et m’orienter vers un patron Deer and Doe. J’avais le patron de la jupe Chardon en stock depuis longtemps mais je ne l’avais jamais réalisé. Je me suis dit que mes jolis coupons de lin lui iraient bien!Après découpe des pièces du patron, j’ai imprimé les feuilles de figuier en les plaçant de façon aléatoire.Pour dynamiser un peu tout ça, des petites touches roses vives (de la couleur d’un de mes coupons) viennent remplir les extrémités des feuilles.Oh le beau biais maison!Quelques heures de couture plus tard, voilà le résultat porté : Continuer la lecture de Hybride de Chardon et de figuier…
Le haut tamponné, brodé, cousu, raté
Je couds beaucoup mais je ne montre plus mes vêtements ici, je trouve ça hors sujet sur ce blog. Depuis quelques temps, je me suis mis en tête l’idée de faire quelques vêtements cousus avec des tissus imprimés maison. Je viens de vous montrer un vêtement imprimé avec des pochoirs mais je me suis aussi bien sûr lancée dans les impressions en linogravure.
Voici aujourd’hui le deuxième vêtement : un semi échec. Notez que c’est le deuxième et pas le second car j’ai déjà presque fini le troisième qui, si tout va bien devrait être plus réussi!J’ai choisi un patron de haut sans manches Burda que j’ai un peu trafiqué en bas pour y mettre une bande imprimée. J’ai utilisé un coton léger couleur menthe et imprimé sur la bande quelques feuilles avec un tampon que j’avais gravé pour décorer la couverture de carnets.Une fois le tissu imprimé, j’ai voulu lui donner un peu de peps en ajoutant quelques broderies turquoises figurant des tiges. J’avais préalablement appliqué un thermocollant très léger au dos pour que les broderies ne le déforment pas trop. Fantastique, j’ai le fil pile de la bonne couleur!
Résultat des courses : je suis contente de ma petite bande de tissu imprimé et brodé. Mais je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai choisi ce patron!! Je ne blâme pas Mme Burda, j’aurais du me rendre compte avant que la longueur ne me convenait pas! Ce haut est vraiment trop court. J’ai du être déroutée par le pantalon méga taille haute de la photo de présentation. J’ai bêtement pensé qu’on pouvait rentrer ce haut dans mes pantalons taille normale ou basse (j’avais qu’à mesurer avant, tant pis pour moi!). Le tissu choisi bien que souple ne l’est pas assez pour un beau tombé. J’ai l’impression de m’être coupé un vêtement dans un drap de l’APHP! Je vous laisse juges!
Loup y es tuuuuu?
Une lectrice m’a demandé de lui imprimer un T-shirt « militant » pour une association de protection de la nature. Elle voulait qu’y figurent plusieurs animaux dont un loup. Comme je n’avais pas ça en stock dans mes plaques déjà gravées, je m’y suis attelée!
Je lui ai d’abord proposé ce dessin qu’elle a aimé et que j’ ai gravé.Je n’ai pas d’images des étapes d’impressions ni du T-shirt.
Je suis tombée il y a quelques jours sur ce site (Becca making faces). C’est une véritable mine de tutoriels de reliure. J’ai eu un gros coup de coeur pour ses motifs de reliure japonaise et j’ai repensé aux impressions d’essai sur papier de mon loup.Pour rigidifier la couverture, j’ai utilisé une boîte de céréales. Avantages : le carton est assez souple (ce qui est adapté pour la reliure japonaise me semble-t-il) et surtout, le pli de l’arête de la boîte me sert de charnière!Voilà la boîte découpée aux bonnes dimensions (évidemment, il y a le même morceau pour le dos du carnet).Pendant que j’étais dans la récup, j’ai utilisé pour les feuilles intérieures du papier kraft de protection pour les chantiers (du papier top qualité, quoi :-S) découpé aux mêmes dimensions que la couverture.Pour l’intérieur des couvertures, j’ai recouvert les faces imprimées du carton de céréales par du carton souple bleu pâle.J’ai ensuite troué les couvertures puis les feuilles intérieures avec un emporte-pièce japonais.Ça ressemble à ça : Notez qu’il n’y a que les japonais pour pondre des packagings pareils… qu’est ce que c’est que ce Mannele (dédicace à Anne ;-)) bleu qui tient un verre à cocktail (peut être en référence au punch la boisson???) pendant qu’une paquerette pousse sur la dernière lettre de son nom. Toujours est-il que j’adore l’outil et son emballage!
Trève de digressions, une fois les trous percés, les choses sérieuses commencent. Asseyez-vous éteignez la radio, la télé et lisez ce tuto (je l’ai fait devant la finale de Top Chef et ça a beaucoup nuit ma concentration). Si vous vous sentez en forme, regardez aussi les 66 autres, ils sont de toute beauté!Toujours avec les moyens du bord, J’ai commencé par cirer mon fil à la cire d’abeille (je n’en ai pas mis assez je pense). Et c’est parti pour la couture (pas photographiée car faite de nuit si vous avez suivi). En fait, c’est pas si compliqué!
Voyez que ça ressemble aux photos du tuto!Même que grâce à ma charnière Kellog’s, ça s’ouvre malgré le carton.La meute
Reste plus qu’à décider à quel modèle je m’attaque ensuite!
À bientôt!
Le poisson papillon
Inspirée par une visite d’aquarium, je replonge dans les poissons! Je vous présente aujourd’hui le poisson papillon à collier blanc.
Un dessin sur feuille A3 pour prendre ses marques dans les écailles
Calque du dessin pour la plaque « noire »
Et c’est parti pour la gravure de la première plaque!
Cette partie du boulot est un peu longue, les écailles sont gravées unes à unes. Comme je l’ai déjà expliqué ici, quand je fais une gravure à plusieurs plaques, je commence toujours par la plus foncée qui porte les détails du dessin. Le dessin pour la seconde plaque (celle qui amène la couleur de fond) est réalisé à partir des impressions de la première.
Je tire donc une première épreuve :
Et je pose un calque dessus pour dessiner les contours de la seconde plaque.
Pour essayer de rendre justice aux reflets chatoyants de ces poissons, j’ai choisi d’encrer la plaque de fond en dégradé. Pour un effet réussi, il faut utiliser un rouleau bien large. Idéalement aussi large que la plaque.
Première impression en dégradé… pas top!
Pour l’impression de la plaque noire, j’ai ajouté un peu de « lino-glanz » de la marque Scmincke qui doit faire briller un peu l’encre. Je n’ai pas du en mettre assez car une fois sec, la différence n’est pas flagrante.. à retester!
Et voilà les impressions définitives!Reste plus qu’à les titrer/signer/dater et d’en encadrer une (je vous épargnerai cette étape qui n’a pas passionné les foules la dernière fois :-D).
La galinette encadrée
Comme promis, j’ai fini par encadrer la galinette.
Je me suis aidée de ce livre :
Je n’ai pas de point de comparaison mais je l’ai trouvé super pour les bases. Comme son titre l’annonce me direz vous.. mais c’est vrai. On y trouve que des choses simples mais vraiment bien détaillées et expliquées.
Je vous demande par avance de m’excuser pour ces photos prises le soir avec une flatteuse lumière artificielle.
Le but étant bien sûr d’avoir un encadrement sur mesure, j’ai longuement calculé les dimensions avant de découper le cache. J’ai utilisé du contrecollé Canson vergé beige/jaune (je ne me souviens plus exactement de son nom officiel) qui rappelle la couleur de la première impression. Comme vous le voyez, je me suis équipée d’un cutter pour biseau (pas moyen de bricoler quelque chose d’équivalent).
La gravure est fixée au cache avec du papier kraft gommé.
Pour la découpe des baguettes, pas besoin d’investir d’entrée de jeu dans une scie à onglet, une boîte à onglet qui coûte 3 francs 6 sous (et une scie!) suffit, c’est plus précis que je ne pensais!
Pour maintenir les baguettes pendant que la colle sèche, il faut des serre-coins. J’aurais aimé en trouver des comme ça :
Mais je n’ai trouvé en magasin de bricolage que celui que vous voyez sur la photo… le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne suis pas fan du système à ressort!
J’ai ensuite peint le cadre : 1 couche de glycéro car mes baguettes sont en bois brut (le livre conseille de la peinture au latex… je ne connaissais pas et j’ai fait avec ce que j’avais déjà dans le garage!) puis 3 couches de presque noir acrylique rapellant la couleur de la dernière impression. Le tout est vernis au vernis mat en spray.
J’ai fait découper le verre en magasin de bricolage (où il n’y avait pas de verre antireflet!)
Le dos est fait en carton de 3mm d’épaisseur et fixé avec des clous dans les baguettes. Ils sont eux-aussi recouverts de kraft gommé.
Et voilà la galinette encadrée! La photo ne rend pas justice au boulot que ça m’a demandé mais le rendu est tout de même bien plus harmonieux qu’avec un cadre de format standard!
À propos du concours dont je vous ai parlé dans le billet précédent…
Il aura lieu fin novembre et comme ce sera à un mois de Noël, je vous prépare quelques petites surprises 🙂
Mon premier carnet fait maison
Ça faisait longtemps que j’avais envie de fabriquer moi-même des carnets.. autrement dit de me lancer (c’est un bien grand mot mais passons) dans la reliure. On trouve par-ci par là des articles de blogs qui donnent bien envie!
À première vue ça n’a pas l’air sorcier alors c’est parti!
J’ai utilisé des feuilles de papier à dessin d’un bloc de format A3 que j’ai pliées (3 fois, avec le beau plioir en buis offert par mon tonton) puis coupé (2 fois, avec un couteau de cuisine Laguiole/Damart) pour obtenir des feuillets (1 par feuille A3).
J’ai ensuite poinçonné ces feuillets…
… pour pouvoir les coudre ensemble. J’ai pris du bête coton à crocheter rose.
J’ai découpé et collé des pages de garde au début et à la fin.
Le tout est renforcé au dos pas de la tarlatane.
Passons maintenant à la confection de la couverture cartonnée. Ayant fait un peu de cartonnage récemment, ça a été comme sur des roulettes!
J’ai imprimé une feuille A4 avec des tampons dessinés et confectionnés pour l’occasion.
Avant d’habiller la couverture, j’avais relié les 3 morceaux avec du kraft gommé (à l’extérieur), du relon (à l’intérieur) et recouvert les cartons par une sorte de carte bulle qui n’en est pas.
Il ne restait plus qu’à coller cette couverture aux feuillets et à laisser sécher!
Pour crâner, j’ai rajouté un signet et une tranchefile. Cette tranchefile est une supercherie (normalement elle n’est pas faitre comme ça) qui n’est là que pour la déco, je n’avais pas le matériel adéquat.
Au final, ce n’est effectivement pas compliqué de faire un carnet qui a l’air bien relié mais je vois bien que pour les subtilités de reliure, j’aurais besoin d’en apprendre un peu plus. Si quelqu’un a un livre à me conseiller sur le sujet, je suis preneuse!
Autre sujet :
Je suis en train de réfléchir à un petit concours pour faire gagner mon bouquin ici. En attendant, je vous livre une petite photo du « making off ».
Dans le livre, ces manchots servent à faire une carte pop up.
À bientôt!
Les oiseaux en papier de soie
Au tout début de ce blog, j’avais présenté quelques linogravures imprimées avec du papier de soie collé sur le papier pour ajouter de la couleur.
En voici deux nouvelles!
Ces petites bêtes sont à l’origine des étourneaux améthyste. Je n’avais pas de papier de soie ‘ »améthyste » mais je suis quand même restée dans la même gamme de teintes.Les traits et le cadre sont gravés et imprimés, tous les aplats de couleur sont en papier de soie. Voilà les deux plaques gravées : Sur les premières impressions papier, je découpe les zones qui seront colorées. Les morceaux me servent à reporter les formes sur le papier de soie.Les papiers de soie sont collés avant l’impression. J’ai utilisé deux types de papier : du papier de soie Canson en rouleau et du papier de soie en grande feuille vendu en supermarché pour faire les emballages cadeau. Rien à voir, le Canson est vraiment plus pratique, il se froisse beaucoup moins.Il suffit ensuite d’encrer la plaque et de bien l’appliquer dans le carré. C’est à dire pas comme ça :Et voilà le résultat encadré :
Bébé hibou et ses parents
Aujourd’hui, je vous montre un projet sur lequel je travaille depuis un bout de temps (peut-être un trop long bout de temps pour sa commanditaire 😉 ). J’y ai travaillé une heure par-ci par-là et il a fini par aboutir aujourd’hui!
Cette petite famille m’a été commandée pour décorer la chambre d’un bébé à venir alors je me suis appliquée!
C’est une sorte de famille recomposée de hiboux : aucun des membres de la famille n’est de la même espèce (c’était dans le cahier des charges).
J’ai commencé par faire un dessin au crayon du Papa, de la maman et du bébé séparément. Je les ai ensuite scannés et mis à l’échelle pour que leurs tailles relatives soient cohérentes.
Petite nouveauté que je me demande pourquoi je ne l’avais pas testé avant tellement ça marche bien : le papier carbone. Mon papi m’en a proposé quelques feuilles qui doivent dater à peu près des années 50 et j’ai tout de suite vu à quoi je pourrai les utiliser!
Utilisé sur du lino marron préalablement recouvert d’encre blanche, ça fonctionne très bien! En plus les feuilles sont réutilisables pleins (combien??) de fois.
Après quelques heures de gravure. Je fini par venir a bout de toute la famille, je me hâte de réunir les 3 plaques…. et là… c’est le drame :
Voilà.. la maman est naine. Il faut croire que je me suis trompée à un moment donné dans les réglages de l’imprimante ou dans je ne sais quoi d’autre. Autant j’adore graver, autant graver 2 fois la même plaque avec juste quelques centimètres de différence, c’est pas très motivant!
Allé j’en remets une petite couche pour me faire mal
La presse vivante passe à l’action!!
La presse vivante s’applique sur chaque centimètre carré de plaque!
Cet enfant à de l’avenir, son tirage est très réussi et je l’ai A PEINE aidé (hum)
La future maman m’a aussi demandé d’imprimer chaque membre de la famille avec une couleur différente (bébé chocolat, maman bordeaux, papa bleu gris). C’est pour ça que je les ai gravés sur des plaques différentes!
Et voilà le résultat final qui sera encadré pour aller décorer la future chambre du p’tit hibou!